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Comment devenir VTC ? Les étapes et obligations

La profession de chauffeur de Véhicule de Tourisme avec Chauffeur (VTC) est une activité lucrative très en vogue actuellement. Idéal pour démarrer sa propre affaire, ce métier est toutefois très encadré. En effet, pour devenir VTC, il convient de réaliser plusieurs formalités. De même, il faut respecter certaines règles et remplir divers critères bien définis. Tout de suite les détails.

Devenir chauffeur VTC : par où commencer ?

Il va sans dire que pour devenir VTC, il importe de connaître les spécificités de ce marché. Mais également la règlementation qui s’applique à ce métier. Ainsi, il faut d’abord savoir que cette profession n’est pas à confondre avec celle des taxis. Effectivement, contrairement à un chauffeur de taxi, un conducteur de VTC :

  • Ne peut intervenir que sur réservation préalable
  • Peut appliquer un tarif libre
  • Ne doit pas stationner sur la voie publique (sauf autorisation)

En outre, chaque réservation doit faire l’objet d’un contrat qui précise les détails de la course, les coordonnées du chauffeur et celles de son client. Pour développer son portefeuille client, le chauffeur VTC doit alors utiliser des moyens de communication efficaces. Dans cette optique, il peut être intéressant de s’inscrire à une plateforme de réservation comme Uber, Heetch ou Chauffeur Privé. Mais, il a aussi tout à fait la possibilité de nouer un partenariat avec des sociétés ou des établissements d’hébergement.

Bon à savoir

Les chauffeurs de taxi peuvent parfaitement bien se convertir en chauffeurs VTC. Pour cela, ils doivent se soumettre à la règlementation applicable à ce métier.

Suivre une formation et passer l’examen

Pour prétendre à la profession de chauffeur VTC, il importe de réussir à un examen spécifique. Celui-ci peut alors prendre la forme de QCM (questions à choix multiples) ou de QRC (questions à réponses courtes). D’une durée de 3 h 50, cet examen comprend plusieurs épreuves, à savoir :

  • Règlementation des transports et règlementation nationale des VTC
  • Sécurité routière
  • Gestion d’entreprise et développement commercial
  • Compréhension du français et de l’anglais

Outre cette partie théorique, l’examen comprend également une partie pratique. Cette épreuve de conduite doit s’opérer dans les 12 mois suivant l’admissibilité à la partie théorique. Quoi qu’il en soit, pour mettre toutes les chances de son côté, suivre une formation auprès d’un centre agréé est vivement conseillé. D’ailleurs, après le lancement de son activité, le chauffeur VTC a l’obligation d’assister à un stage de formation continue. Dispensé par un centre de formation agréé, ce stage dure au minimum 14 heures et est à actualiser tous les 5 ans.

Demander une carte professionnelle

chauffeur vtc application

Le métier de chauffeur VTC est une activité règlementée qui implique la détention d’une carte professionnelle. Pour obtenir ce précieux sésame, il suffit d’en faire la demande auprès de la préfecture compétente. Ainsi, pour ne rien rater de cette démarche, il convient de présenter les pièces justificatives nécessaires. Mais surtout de s’assurer de respecter les critères suivants :

  • Avoir un permis de conduire de catégorie B depuis plus de 3 ans ou depuis plus de 2 ans en cas de conduite accompagnée
  • Fournir une attestation d’aptitude physique obtenue après un examen médical réalisé par un médecin agréé
  • Disposer d’une attestation de réussite au PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1) de moins de 2 ans
  • Ne pas faire l’objet de condamnations figurant au bulletin n° 2 du casier judiciaire (conduite sans permis, peine de prison d’au moins 6 mois et réduction de moitié des points du permis de conduire)

Bien évidemment, il faut avoir validé son examen VTC pour pouvoir exercer cette profession et demander la carte professionnelle afférente.

Attention ! La carte professionnelle VTC est valable pendant 5 ans. Pour la renouveler, le conducteur de VTC doit alors suivre le stage de formation cité plus haut.

Choisir une structure juridique adaptée à son métier de conducteur VTC

Une fois la carte professionnelle en main, le chauffeur VTC doit choisir une structure juridique qui lui permettra d’exercer son activité. Dans ce cas, il peut opter pour le statut d’auto-entrepreneur. Ce régime présente en effet d’énormes avantages, notamment pour le démarrage de son activité :

  • Formalités de déclaration d’activité des plus aisées
  • Obligations sociales et fiscales simplifiées

Cependant, rien n’empêche également le conducteur de VTC de miser sur une société commerciale unipersonnelle. Dans cette optique, il a le choix entre créer une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) et une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Ces statuts juridiques ont chacun leurs atouts et leurs limites. En tout cas, à la différence d’une microentreprise, ces montages juridiques permettent de déduire de sa déclaration fiscale ses charges professionnelles. À l’instar du carburant, de l’entretien, des cotisations sociales ou encore de la location de véhicule.

À noter que la constitution d’une société implique diverses formalités obligatoires. Il en est ainsi de la rédaction de statuts, de la publication d’une annonce légale dans un journal habilité et de l’ouverture d’un compte bancaire professionnel.

S’inscrire au registre des VTC

chauffeur vtc vehicule

Après avoir obtenu sa carte professionnelle et créé sa structure (auto-entreprise, SASU ou EURL), le chauffeur de VTC doit procéder à une autre démarche cruciale : l’inscription au registre des VTC. De fait, c’est par le biais de cette plateforme qu’il peut obtenir sa licence VTC. Dès lors, l’inscription s’opère en ligne, ce qui suppose :

  • La création d’un compte personnel
    • Renseigner les informations demandées (civilité, identité et coordonnées), puis cliquer sur « valider »
    • Renseigner et confirmer le mot de passe
    • Recopier le code de sécurité
    • Cocher la case « J’accepte les conditions générales d’utilisation du portail d’authentification Cerbère »
    • Confirmer les données saisies en cliquant sur « oui »
  • La transmission des pièces justificatives indispensables de manière électronique
    • Attestation d’assurance couvrant la responsabilité civile professionnelle
    • Justificatif d’immatriculation de l’entreprise (extrait Kbis, extrait D 1…)
    • Justificatif de capacité financière
    • Copie du certificat d’immatriculation et de la carte professionnelle

L’inscription au registre des VTC a un coût. Effectivement, le conducteur de VTC doit s’acquitter d’une somme de 170 euros pour frais administratifs.

Bon à savoir

La validité d’une licence VTC est de 5 ans.

Devenir VTC : autres points à ne pas négliger

Outre les démarches citées auparavant, d’autres points sont également à prendre en compte pour devenir VTC. D’une part, il ne faut surtout pas oublier de souscrire aux assurances obligatoires. Ainsi, en plus de la garantie responsabilité civile professionnelle, il s’avère aussi indispensable de couvrir le véhicule utilisé. Dans cette optique, la souscription à une assurance auto à usage professionnel est de mise.

D’autre part, un conducteur de VTC se doit de proposer une prestation haut de gamme. Il doit alors prêter une attention particulière au choix du véhicule. Il convient de s’assurer que cet outil de travail respecte les caractéristiques suivantes :

  • 4 à 9 places
  • 4 portes au moins
  • Âge : moins de 6 ans, à moins qu’il s’agisse d’une voiture de location
  • Dimensions minimales hors tout : 1,70 m de large et 4,50 m de long
  • Moteur : puissance supérieure ou égale à 84 kW, sauf pour les véhicules hybrides ou électriques

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